La violence du bébé secoué fait officiellement 500 victimes chaque année en France, 20% en décèdent et 75% des bébés survivants garderont des séquelles pour la vie entière.
Si la prévention semble augmenter, on constate malheureusement que les chiffres, eux, n’infléchissent pas. Les derniers chiffres connus sont ceux de l’année 2021 (période de crise sanitaire) font même état d’un doublement des cas de bébés secoués au niveau national.
Cette violence est sujette à de nombreuses idées reçues qui se révèlent néfastes à sa prévention. Ce colloque propose justement de reposer les bases pour garantir des actions adressées à la bonne cible, avec les bons messages et en activant les leviers les plus pertinents.
A l’heure où les recommandations de la HAS continuent d’être remises en cause, cet événement est primordial et rassemblera les experts du sujet et les acteurs de premier plan sur l’ensemble des aspects du sujet (clinique et juridique, prévention et répression, question des auteurs, etc.) dans l’objectif d'une prévention plus efficace et partagée.
Cet événement s’adresse aux professionnels de santé, de la petite enfance, de la justice, de la police et de la gendarmerie.
Le lundi 25 mars 2024 au Centre Universitaire Méditérannéen de Nice s’est tenue notre journée de réflexion sur la prévention de la violence du bébé secoué.
Des experts médicaux, judiciaires ou encore de la gendarmerie se sont succédés pour tenter de comprendre et décortiquer les leviers mais aussi les freins qui expliquent que les chiffres ne baissent pas.
La pluridisciplinarité et le travail en transversalité s'avèrent une piste encore trop peu développée.
Les actions préventives en pré et post partum auprès des pères, le rôle des PMI et des acteurs de la petite enfance, mais aussi la formation des professionnels, apparaissent indispensables pour anéantir les idées reçues, ouvrir les yeux sur les violences infantiles et se mettre véritablement à hauteur d'enfant.
AVI remercie chaleureusement tous les intervenants qui ont fait de cette journée une réussite pour repenser, sur des bases solides, la prévention de cette violence.
Issue de notre collaboration avec l'équipe des #cartesmentales, découvrez notre série de cartes pour sensibiliser aux violences à l’encontre du jeune enfant et de
faciliter la compréhension du parcours pour protéger un enfant en situation de danger.
Cette série de cartes mentales a été réalisée grâce au talent de Stéphanie Eleaume-Lachaud, Maud (alias Filf) et Juliette Guêné. Avec le précieux soutien de Claire Royer de la Bastie du Collectif Je Suis Infirmière Puéricultrice.
C’est quoi une carte mentale ? Il s'agit d'une représentation spatiale des informations avec des dessins et pictogrammes permettant de visualiser les liens entre les idées et d’avoir une approche globale du sujet cartographié, pour une meilleure compréhension et mémorisation.
Pour en savoir plus : www.mescartesmentales.fr
Le nombre de bébés secoués à qui l’on ne pose pas le diagnostic au premier épisode de secouement est inquiétant et pose une grave question de protection de l’enfant puisque la maltraitance du bébé secoué est une violence répétée. Remettre l’enfant dans les mains de l’auteur signifie le mettre à nouveau en danger.
Cette violence répétée est d’autant plus grave qu’un traumatisme qui survient sur un cerveau déjà lésé par une secousse précédente produit des conséquences plus sévères.
Le manque de repérage précoce (dès le premier secouement) et la fréquence des mauvais diagnostics sont dangereux et constituent autant d’occasions manquées de protéger le jeune enfant.
Pour y remédier, les professionnels de santé au contact des jeunes enfants et de leurs parents doivent être tous, sans exception, formés à la maltraitance du bébé secoué.
La formation donnera aux professionnels la maitrise de cette maltraitance (le mécanisme, les conséquences, les symptômes qui doivent alerter, la conduite à tenir en cas de suspicions, la manière de réaliser la prévention, etc.), pour deux objectifs :
Aujourd’hui, il n’est plus acceptable qu’un parent qui sorte d’une maternité française n’ait jamais entendu parler de la maltraitance du bébé secoué. Certes, les outils numériques peuvent être de bons moyens complémentaires, le rôle des soignants (en milieu hospitalier et en libéral) n’en reste pas moins fondamental en première intention.
Si tout le monde ne peut pas secouer un bébé compte-tenu de la violence du geste, on ne sait pas qui va passer à l’acte, il est donc indispensable de réaliser de la prévention auprès de tous les parents, pour en faire des ambassadeurs qui parleront ensuite du sujet à toutes les personnes qui seront amenées à s’occuper de leur enfant, avec un focus particulier pour les pères.
Plusieurs moments sont propices à la mise en place de la prévention primaire du TCNA :
La prévention systématique et obligatoire auprès de tous les parents de nouveau-nés.
Pour pallier au manque cruel de données et leur imprécision, la création d'un observatoire des maltraitances infantiles est indispensable. Il permettra d'affiner les connaissances, mais aussi d'adapter les messages de prévention et de mieux les adresser notamment selon les particularités régionales.
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